Le Planet-score entend être à l’environnement ce que le Nutri-score est à la santé : une étiquette encourageant les achats responsables tout en incitant les producteurs et productrices à rendre leurs produits plus vertueux. Une ambition louable, au regard de l’urgence de la transition agricole et alimentaire.
Mais en pratique et contrairement au Nutri-score, cet affichage environnemental repose sur une méthodologie non transparente et présentant des biais conduisant à sous-évaluer les impacts de l’élevage extensif, en décalage avec le consensus scientifique sur le coût environnemental de la viande rouge. Des pratiques condamnées par les scientifiques que nous avons interrogé(e)s, à l’instar de Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe I du GIEC de 2015 à 2023. À la lecture de la méthodologie du Planet Score, celle-ci dénonce “une présentation biaisée de l’état des connaissances liées aux émissions de méthane, sous une forme prétendument scientifique“.
Avec Planet-score, une viande de bœuf peut ainsi se voir attribuer la note “B” ou même “A” – un non-sens au regard de son coût environnemental réel et du signal envoyé aux consommateurs et consommatrices. Décryptage à lire sur Bon Pote.
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